« Il n’y a qu’un seul Olympique. »

Ce dimanche 12 mai, l’Olympique de Marseille reçoit l’Olympique Lyonnais. L’occasion pour les phocéens de prendre leur revanche sur les rhodaniens qui les avaient battus le dimanche 18 mars 2018 à l’Orange Vélodrome et par la même occasion, quasiment enterrer les espoirs lyonnais de finir troisièmes. Bienvenue dans ce nouvel opus. Je vous accueille #DansLesYeuxDeMike.

Depuis disons une dizaine d’année, la rivalité entre ces deux clubs historiques s’est intensifiée, atteignant son apogée lors de la fin de saison dernière. Les deux clubs jouaient des coudes pour accrocher une place en Ligue des Champions. Les joueurs de Rudi Garcia avaient réussi à décrocher leur ticket pour une nouvelle finale européenne après celle perdue en 2004 face à Valence. Cette finale d’Europa League se jouait à Décines, dans la prunelle des yeux du président lyonnais, le Groupama Stadium. Cela a donné naissance au chant « Jean-Michel Aulas, oh grosse p*tasse, on va tout casser chez toi ! » C’est d’ailleurs l’air de cette chanson qui fût repris pour le tube de l’été 2018 « Benjamin Pavard, je ne crois pas que … ».

       En 1987, l’Olympique de Marseille est présidé par Bernard Tapie qui vient de racheter un club qui végète à la quinzième place du classement, cependant via l’une de ses entreprises, il rencontre un homme ambitieux, lui aussi chef d’entreprise, qui plus est sur le même marché que lui et désireux d’entrer dans le monde du football. Ayant un certain carnet d’adresse, il organisa des rendez-vous entre cet homme et les décideurs rhodaniens de l’époque et l’homme en question devînt président de l’Olympique Lyonnais. Cet homme, c’est Jean-Michel Aulas. Depuis cette intronisation et le départ de monsieur Tapie, JMA a connu onze homologues marseillais différents.

Lyonnais et marseillais ne se calculaient pas réellement dans les années 90’, les phocéens jouaient les têtes d’affiches en Champion’s League, qu’ils ont remporté en 1993 après un échec en finale en 1991 tandis que l’OL se qualifie difficilement pour les campagnes européennes. Lors des années 2000, les lyonnais ont enchainé sept titres de champions de France de suite. Une performance jusqu’ici encore inégalée dans l’hexagone. Depuis l’année 2000, les plus belles épopées européennes se résument par, côté marseillais, deux finales perdues. L’une en 2004 contre Valence de Coupe de l’UEFA et l’autre en Ligue Europa en 2018 face à l’Atletico Madrid. Pour la petite info, ce sont exactement les mêmes compétitions, le nom de celle-ci en 2004 est juste obsolète. Tandis que les lyonnais se sont vu échouer deux fois au stade des demies-finales. La première fois, c’était en Champion’s League en 2010 face au Bayern Munich et la deuxième ce fût en Europa League face à l’Ajax Amsterdam six ans plus tard. Pour la petite anecdote, ceux qui ont battu Lyon en demie, ont perdu la finale.

Lors de l’été 2009, les deux clubs achètent deux éléments forts du FC Porto, le club de Jean-Michel Aulas a déboursé 24 millions d’euros pour Lisandro Lopez et le club de Jean-Claude Dassier, s’offre Lucho Gonzalez pour 16 millions d’euros. Durant cette saison, la course au titre se joue entre Bordeaux, champion en titre, Lyon et Marseille. Le terme « Olympico » a été déposé par CANAL + en référence au « Clasico » entre le Real Madrid & le FC Barcelone mais aussi entre le PSG & l’OM. Je pense que si vous faites un sondage sur internet ou bien un micro trottoir, les réponses me donneront raison. La plus marquante des confrontations entre les deux équipes reste à ce jour ce match de novembre 2009.

Il fallait une victoire pour que Lyon reprenne son fauteuil de leader tandis que Marseille devait impérativement gagner pour rester au contact des Girondins et des lyonnais. Le match se jouait dans l’ancien stade l’OL, le stade de Gerland. Claude Puel entrainait l’OL et Didier Deschamps, l’OM. Quel match ! Il s’est terminé sur un score logique de 5-5. L’équipe à domicile menait 1-0 puis 2-1 avant de se faire rejoindre puis mener par les visiteurs 2-4. Ils ont trouvé la force mentale de revenir, égaliser puis mener 5-4 avant de concéder un but contre son camp. 5-5. Marseille finira champion cette saison-là.

       Depuis ce match, il y a eu, toutes compétitions confondues, il y a eu 21 rencontres entre ces deux clubs. Seulement quatre victoires marseillaises et neuf victoires lyonnaises. Les matches entre ces deux-là donnent souvent des scènes mémorables. En 2015, l’OM recevait son rival. En plus de l’enjeu sportif, c’était le retour de Matthieu Valbuena au Vélodrome. Pour ceux qui ne le connaissent pas, je vous explique. C’est un joueur qui a joué plus de 300 matches avec l’OM, de 2006 à 2014. Il a mis des buts historiques et était le chouchou des supporters. Lorsqu’il a annoncé son départ, le club avait décidé de retirer son numéro de maillot afin que plus personne ne puisse le porter à nouveau et d’honorer le joueur et son numéro 28. Après avoir effectué une pige en Russie, il revient dans le championnat français et signe à l’OL. Sacrilège pour tout le peuple phocéen ! Le club décide de remettre en service son numéro 28 et le joueur bénéficiera d’un joli comité d’accueil lors de ce fameux match. En effet, les supporters avaient pendu une poupée à son effigie et entonné des chants hostiles toute la soirée. Les chants étaient semblables à « La mère à Valbuena est une sal*pe ». Romain Allesandrini se fit exclure de ce match pour un tacle assassin sur « Petit Vélo ». Les choses se sont envenimées lorsqu’il a voulu tirer un corner et qu’il fût la cible d’un tas de projectiles en tout genre. A la fin du match, comme à son habitude, le président de l’OL s’est exprimé et a dit « J’ai dit à Labrune que c’était un guignol et qu’il resterait moins longtemps qu’il ne le pense dans le football » Vincent Labrune état son homologue de l’époque. Il fut évincé à la fin de la saison. Lors de la fin de saison dernière, les lyonnais se sont imposés dans un match maitrisé 3-2 dans le stade marseillais. Sauf que durant les cinq dernières minutes, les duels entre Adil Rami et Marcelo, tous deux défenseurs centraux, devinrent plus intenses et violents. Memphis marqua le but de la victoire à la toute dernière seconde. Lors du retour aux vestiaires, Marcelo montra son maillot aux marseillais ce qui fit dégoupiller la majorité de l’effectif, même les plus calmes comme Steve Mandanda. Florian Thauvon ira jusqu-a dire « Ils le paieront ! » Au final, Marseille a perdu le match, n’est pas allé en Ligue des Champions et a perdu la finale de l’Europa League dans le stade de l’OL et a dû payer des amendes parce que ses supporters n’ont pas pu s’empêcher de ne pas dégrader le lieu.

Ce n’était pas si cher finalement …

Concernant le match du dimanche 12 mai, si l’Olympique Lyonnais perd il laisserait son rival de toujours, l’As Saint-Etienne le dépasser et dirait surement adieu à tout espoir de jouer la Ligue des Champions. Si Marseille perd, ils se retrouveront plus proches de la dixième place que de la deuxième. Ceci dit, assez parlé, place au jeu.

Mike.

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