En février 2024, les réseaux sociaux étaient de nouveau en ébullition autour de la question du génocide à l’est de la République démocratique du Congo. Une vidéo d’une violence sans nom a ravivé la douleur enfouie d’un peuple en souffrance.
Le 2 février 2024, près de l'école primaire de Nengapeta à Mugunga à l'ouest de Goma, une bombe a été larguée par les rebelles du Mouvement du 23, faisant un mort et plusieurs blessés. Une vidéo de l'attaque fait le tour des réseaux sociaux et ravive la plaie de toute une communauté en souffrance. Les jours qui ont suivi, la question du génocide congolais a été de nouveau au cœur des débats, jusqu'à déclencher un soutien mondial ou presque...
Pour en savoir plus : https://twitter.com/ManaLeader_/status/1753763492354515166/video/1
Retour sur l’histoire d’une guerre passée sous silence.
Pour bien comprendre le conflit, il est essentiel d’avoir en tête la zone principalement touchée. La guerre se déroule depuis les années 1990 à l'est de la République démocratique du Congo, qui comprend principalement trois provinces : le Nord-Kivu avec comme chef-lieu Goma, le Sud-Kivu avec comme chef-lieu Bukavu et le Maniema avec comme chef-lieu Kindu. Les pays frontaliers de cette zone sont le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie et l’Ouganda.
Le Nord et le Sud-Kivu sont les provinces les plus affectées par la guerre.
Si on devait expliquer brièvement la guerre à l'est de la République démocratique du Congo, on dirait que sur fond de conflit ethno-territorial cachant des intérêts économiques, depuis une vingtaine d’années, des femmes et des enfants sont impunément victimes de viols. La guerre du Kivu décime les populations de l'est du Congo, les poussant à l’exode et à la mort. La femme étant au centre de la communauté congolaise, la détruire signifie détruire toute la communauté. Son sol riche est l’une des sources de ces conflits interminables.
Effectivement, le coltan et le cobalt, indispensables pour notre quotidien mais se trouvant principalement sous le sol congolais, sont l’objet d’une très forte demande internationale, faisant des territoires de la région du Kivu une zone très convoitée par ses voisins et de grands groupes à travers des groupes armés. Ces groupes armés s’entretuent, violent et tuent la population pour prendre le contrôle des différentes mines de la région, mais aussi pour s’approprier des territoires.
Mais dire cela ne permet pas de visualiser les enjeux et l’atrocité de cette guerre. Pour bien appréhender la complexité de cette dernière, il faut donc revenir sur l’histoire des deux guerres qui l’ont précédée.
La Première Guerre du Congo : Le Rwanda et la chasse aux ennemis Hutus
Entre novembre 1996 et mai 1997 a eu lieu la première Guerre du Congo ou « Guerre de la libération ». Il s’agit du conflit armé qui a poussé Joseph-Désiré Mobutu aussi appelé « Mobutu Sese Seko », à quitter le pouvoir sous la pression des Rebelles dont l’un des meneurs est Laurent-Désiré Kabila à la tête de l'AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) soutenue par les états voisins comme l’Ouganda, l’Angola ou encore le Rwanda avec son nouvel homme fort « Paul Kagame ».
Il faut savoir que les années 1990 constituent une période de changement dans le Zaïre de Mobutu (l’actuel RD Congo), marquée par l’abolition du Parti Unique en 1991. Dans la même période, chez le voisin rwandais, les conflits interethniques font rage et aboutissent au génocide des Tutsi par les Hutus entre avril 1994 et juillet 1994. La fin du massacre est notifiée par l’arrivée au pouvoir du FPR (Front patriotique rwandais) de Paul Kagame, poussant plus d’un million de Hutus à l’exode, principalement au Zaïre. Parmi ces réfugiés se trouvent près de 100 000 membres des milices Hutus coupables du massacre des Tutsi et des Hutus modérés. Ils s’installent dans des camps de réfugiés au Nord-Kivu avec l’accord du pouvoir de Mobutu.
En 1996, l'est du Zaïre est le lieu de nombreux conflits, notamment entre les miliciens Hutus « Interahamwe » et l’ethnie des Banyamulenge, majoritairement tutsi et installée dans la région. Les miliciens Hutus cherchent à pousser les Banyamulenge à l’exode. En réponse, les Banyamulenge s’organisent et constituent des milices contre les Hutus et le gouvernement congolais, coupable d’avoir accepté de les accueillir.
Au même moment, le pouvoir Rwandais voulant se débarrasser de la menace que représente ces anciens génocidaires et rapatrier de force les réfugiés Hutus décide à travers l’APR (armée patriotique rwandaise) d’aider ces milices dans leur vendetta ainsi que Laurent-Désiré Kabila à prendre le pouvoir. Ce dernier crée l’AFDL le 8 Octobre 1996.
Au cours de la guerre, d’autres pays voisins comme l’Ouganda et l’Angola soutiendront Kabila dans sa quête du pouvoir.
Entre novembre 1996 et mai 1997, des affrontements sanglants d’une cruauté sans précédent ont donc lieu dans l'Est du Zaïre. Esseulé et abandonné par ses alliés occidentaux, Mobutu Sese Seko est contraint d’abdiquer après 32 ans de règne au profit de celui qu’on appela « Mzee Kabila », Laurent-Désiré Kabila.
La deuxième guerre du Congo : le revers de la médaille.
En 1998, Installé au plus haut sommet de l'État avec l’aide non négligeable de ses alliés Rwandais et Ougandais, Kabila souhaite redéfinir ses alliances et se tourner vers une vision plus lumumbiste du pouvoir. Pour y parvenir, il doit impérativement se défaire de ses alliés de fortune et affirmer la rupture idéologique en tournant sa politique vers un marxisme et un nationalisme assumé que ce soit au niveau régional qu’international. C’est pourquoi, Mzee Kabila décide de renvoyer son chef d’État-major et chef de cabinet, le Rwandais James Kabarebe, le remplaçant par Célestin Kifwa. Il décrète également l’expulsion des troupes rwandaises et ougandaises du pays suite à un supposé coup d’État en préparation. La guerre est donc inévitable.
Entre 1998 et 2002, le Zaïre devenu République démocratique du Congo, est le lieu d’une guerre régionale impliquant sept pays et des milices armées : la RDC, l’Angola, la Namibie, le Zimbabwe, le Tchad, les groupes armés Mai-Mai et les milices Hutus face à l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, les milices Tutsis, le groupe armé MLC (Mouvement de libération du Congo) de Jean-Pierre Bemba devenu un parti politique et le groupe de rebelles RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) fortement aidé et soutenu par le Rwanda.
Le 2 Août 1998, par la voix d’un communiqué lu à la radio « La voix du Peuple », le dixième bataillon des forces armées congolaises a annoncé qu’il rentre en rébellion contre le pouvoir de Kabila : « nous, l’armée de la République démocratique du Congo avons pris la décision de destituer, le président, Laurent désiré Kabila ». La rébellion émanant d'une faction des Forces armées congolaises, connue sous le nom de rébellion Banyamulenge ou Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), mène la guerre dans l'est, notamment à Goma, avec le soutien du Rwanda, du Burundi et de l'Ouganda.
Cette guerre fut différente de la précédente puisque ici les attaques du Burundi, du Rwanda et de l’Ouganda ont été qualifiées d’agression contre la RDC par de nombreux pays africains dont l’Angola, le Tchad et le Zimbabwe. C’est donc avec le soutien de la plupart des pays ouest-africains que Mzee Kabila puis son fils Joseph Kabila ont mené bataille.
En effet, Joseph Kabila succède à son père après son assassinat en 2001. En 2002, les accords de paix se succèdent puisque le conflit commençait à durer en longueur et les ennemis d’hier de Kabila devinrent progressivement des alliés contre le Rwanda et l’Ouganda. Cela mena à l’ouverture d’un dialogue entre belligérants congolais le 17 Décembre de la même année. Rapidement, trois groupes rebelles dont le MLC de Jean-Pierre Bemba signent un cessez-le-feu. Ce n’est qu’en Mai 2003 que l’armée ougandaise retira ses troupes des terres congolaises.
La formation du gouvernement de transition sonne le « la » de cette seconde guerre du Congo.
La guerre du Kivu : Ne jamais trahir le Congo. - Des rebelles dans l'armée
Avec son gouvernement de transition, Joseph Kabila tente d’intégrer les différents mouvements rebelles à ses côtés, un représentant du RCD et un autre du MLC. C’est le temps voulu de la réconciliation nationale.
Une réconciliation nationale qui conduit à la fondation des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans lesquelles sont intégrées les forces rebelles autrefois ennemies. L’un d’entre eux, Laurent Nkunda, ancien membre du RCD-Goma, intégré au rang de colonel ne fera pas le feu puisqu’il repart très rapidement dans les troupes rebelles du RCD-Goma dans le Nord-Kivu. Ce dernier ne croit pas du tout en la réconciliation nationale promue par Joseph Kabila ni en sa volonté de réforme afin de mettre fin aux discriminations ethniques.
S’érigeant en défenseur de la population tutsi congolaise, Laurent Nkunda fonde le Congrès National pour La Défense du Peuple (CNDP) en 2006. L’année qui a suivi fut celle des affrontements réguliers entre les forces gouvernementales, les troupes de Nkunda et des miliciens Hutus. Tantôt des processus de discussions et de paix sont lancés mais n’aboutissent à rien, tantôt Laurent Nkunda accepte d’intégrer ses troupes dans les FARDC (le processus du brassage) mais cela finit par échouer donnant à ce dernier le contrôle de cinq brigades de l’armée régulière. Il est d’ailleurs accusé par la BBC de recevoir de l’aide du Rwanda pour ses offensives.
Tout ceci mène à la signature des deux traités de paix :
- La déclaration de Nairobi, entre la RDC et le Rwanda en Novembre 2007. Il s’agit d’un compromis ayant pour but de régler le problème global autour des groupes armés.
- La conférence de paix de Goma de janvier 2008 entre le gouvernement de Kinshasa et les 22 groupes armés qui sévissent dans la région. À la fin de trois semaines de négociation, des actes d’engagements sont signés et prévoient entre autres un cessez-le-feu, un désengagement militaire, le retour des réfugiés, la participation au programme de désarmement, leur intégration dans l'armée, la libération des prisonniers, l'amnistie.
Ces deux initiatives de paix sont soutenues par les organisations internationales dont l’ONU et l’Union Européenne.
Malgré ces accords, les affrontements continuent et ne se calment qu’au moment de l’arrestation de Laurent Nkunda le 22 Janvier 2009 suite à une coalition entre l’armée Rwandaise et l’armée congolaise. Après cette arrestation, un traité de paix est de nouveau signé entre l’État et le CNDP qui accepte de devenir un parti politique en échange, entre autres, de trois ministères à l’issue des élections présidentielles de 2011 ainsi que la libération de ses prisonniers.
En 2010, le « Projet Mapping », visant à répertorier les crimes commis entre 1993 et 2003 en République Démocratique du Congo, est publié par l’ONU. Cette enquête fait suite à la découverte de trois fosses communes dans l’est de la RD Congo en 2005. C’est en 2007 que le Secrétaire général de l’ONU a approuvé le mandat du Projet Mapping. Cette enquête a eu lieu d’octobre 2008 à mai 2009.
Les conclusions du rapport indiquent que la plupart des crimes documentés peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.
Le texte suggère également d’explorer la possibilité que certains actes perpétrés contre des réfugiés hutus rwandais et des citoyens hutus congolais puissent être considérés comme des crimes de génocide.
- Naissance du M23
Le 29 Avril 2012, des anciens rebelles du CNDP intégrés dans l’armée nationale lancent une mutinerie avec comme chef de file le général Bosco Ntaganda. Ce dernier est recherché par la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Son arrestation arrangerait les histoires de Kabila, affaibli au niveau international depuis les élections de 2011. L’affrontement entre les troupes de Ntaganda et l’armée nationale est donc inévitable.
Quelques jours après, un communiqué annonce la création du Mouvement du 23 Mars, aussi appelé M23, en référence aux accords du 23 mars 2009 entre le CNDP et le gouvernement, dont les membres demandent l’application intégrale.
Entre Juillet et Décembre 2012, les rebelles du M23 prennent trois villes dont Goma qui est une prise très symbolique puisque chef-lieu du Nord-Kivu. Cette prise ne dure que quelques jours mais constitue une véritable humiliation pour le gouvernement de Kinshasa et la Monusco. Durant cette période, plus de 100 000 personnes sont déplacées selon Médecins sans Frontières.
En Mars 2013, une guerre des chefs éclate au sein du M23 entre les pro-Ntaganda et les pro-Nkunda. Ntaganda se constitue prisonnier à l’ambassade des États-Unis, il est immédiatement transféré à La Haye. C’est à ce moment-là que l’ONU entre en jeu avec sa brigade d’intervention venue renforcer la Monusco. Elle a un mandat « offensif » inédit aux côtés de l’armée régulière dans le but de « neutraliser les groupes armés ».
Ensemble, ils font reculer les rebelles du M23 au nord de Goma en Août 2013. À partir de là, c’est la dégringolade pour le M23 qui est contraint d’annoncer la dissolution de son mouvement le 5 Novembre de la même année et perd militairement deux jours plus tard face aux forces ougandaises.
Selon le général Jean-Lucien Bahuma : « Depuis le 20 mai et jusqu'au 5 novembre, les FARDC [armée gouvernementale] ont eu 201 morts et 680 blessés. Du côté du M23, il y a eu 721 morts et 543 capturés, dont 72 Rwandais et 28 Ougandais ». La défaite du M23 ne sonne pas la pacification du Nord-Kivu puisque de nombreux autres groupes armés pullulent dans la région et sèment la terreur. Les civils sont encore et toujours les principales victimes de ces conflits armés. Les femmes et les enfants sont régulièrement victimes de violences sexuelles puisque le viol a été érigé en véritable arme de guerre dans cette région.
- Depuis 2023 ...
Depuis le dernier trimestre de 2022, le mouvement du M23 a fait son retour, accusant les autorités de ne pas avoir respecté les engagements liés à la démobilisation de ses combattants. Le M23 a conquis d’importants territoires dans la région de Rutshuru, province du Nord-Kivu, frontalière avec l’Ouganda et le Rwanda.
Cependant, le M23 n’est pas le seul groupe rebelle à semer la terreur dans la région. Trois autres groupes armés sont également actifs :
- ● Les FDLR (Forces démocratiques de Libération du Rwanda) combattent aux côtés de l’armée régulière congolaise contre le M23 dans une alliance de circonstance. Ce groupe, composé à l’origine de génocidaires hutus ayant fui le Rwanda après le changement de régime en 1994, est présent au Nord-Kivu depuis sa création dans les années 2000.
- ● Les ADF (Forces démocratiques alliées) constituent une violente rébellion d’origine ougandaise liée au groupe État islamique, en lutte contre les armées congolaise et ougandaise.
- ● La Codeco, un mouvement disparate se présentant comme le protecteur de la communauté Lendu, s’oppose aux Hemas et à l’armée congolaise
Alors que début février 2024, un bombe a été larguée près de l’école primaire Nengapeta à Mugunga près de Goma, Kinshasa reste quasi silencieuse. Il est important de préciser que la ville de Sake a été la cible d’une attaque à la bombe quelques semaines avant Goma par les soldats rebelles du M23.
En réponse, le lundi 5 Février, le président Félix Tshisekedi a réuni le Conseil supérieur de La Défense avec le concours du vice-président et ministre de La Défense Jean-Pierre Bemba. Ce dernier a tenté de rassurer la population en déclarant : « Le Conseil supérieur de la défense lance un message à la population, assurant que tout est mis en œuvre pour éviter la chute de la ville de Goma. » ou encore que « L'armée met également tout en œuvre pour récupérer toutes les localités occupées par les forces rwandaises ».
Le ministre de La Défense termine en mettant en garde contre la propagande sur les réseaux sociaux : « Il faut faire attention aux réseaux sociaux qui alimentent pour créer une certaine peur, une fragilité dans les esprits. Attention, ce n'est pas la réalité. L'ennemi y est pour quelque chose. L'armée congolaise fait un travail extraordinaire » ...
Suite à l’intensification des conflits, les États-Unis ont publié un communiqué dans la nuit du 17 au 18 Février 2024, dans lequel ils condamnent le M23 tenu responsable de la récente escalade de violences près de Goma.
Washington a donc appelé « le M23 à cesser immédiatement les hostilités » tout en dénonçant le soutien du Rwanda aux rebelles du M23 et en demandant le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais.
Dans la foulée, les autoritaires rwandaises ont publié un communiqué dans la nuit du 18 au 19 Février afin de clarifier leur « position en matière de sécurité » . Kigali dénonce une menace réelle pour sa sécurité et se réserve le « droit de prendre toutes les mesures légitimes pour défendre son pays ». A la suite du communiqué de Washington, le Rwanda dénonce une « image profondément tronquée de la réalité ».
Depuis la mi-janvier plus de 135 000 personnes ont été contraint à la fuite pour se rapprocher du chef-lieu du Nord-Kivu, Goma.
Les congolais encore plus forts
Face à la guerre, la diaspora congolaise s’organise pour crier sa colère. À Paris, Londres ou encore aux États-Unis, des centaines de congolais ont défilé pour sensibiliser et alerter sur la situation critique dans l'est de la République Démocratique du Congo.
Les personnalités congolaises n’ont pas été en reste.
En effet, les joueurs de l’équipe nationale de football ont tenu lors de la demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations face à la Côte d'Ivoire, pays hôte de la compétition à mettre la lumière sur la guerre qui se déroule à l’Est de leur pays : Main sur la bouche, l’autre armée comme un fusil sur la tempe, l’intégralité de l'équipe congolaise a observé ainsi une minute de silence. Un moment fort qui a lancé le mouvement « Free Congo » autour du globe.
Du chanteur français Franglish à la chanteuse sud-africaine Tyla, chacun d’entre eux a parlé de la situation dramatique à l’est de la RD Congo à sa façon : minute de silence, post sur les réseaux sociaux etc ...
Les congolais vivant au Congo ne sont pas en reste non plus. Effectivement de nombreuses actions de contestation ont été menées dans les 4 coins du pays contre cette guerre tantôt en direction des ambassades étrangères jugées complices tantôt pour la fin des massacres à Goma.
Pendant ce temps, l'exécutif semble inefficace voire impuissant face à son peuple en souffrance et se retrouve à reprendre des outils de contestations civiles pour alerter le monde sur la situation en RD Congo au lieu d’agir pour son peuple.