PARIS 2024 : Le jour de gloire est arrivé !

7/27/2024

Quelle fierté ! Quelle joie ! C’est ça la France.

Hier soir, le vendredi 26 juillet 2024, avait lieu la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, cent ans après les derniers reçus par la ville de l’amour. Événement exceptionnel donc cérémonie exceptionnelle. Une cérémonie qui fera date, une cérémonie qu’il fallait vivre, qui en a mis plein les yeux à quiconque regardait. Lady Gaga, qui a accepté la proposition de suite, a d’emblée marqué le coup en ouvrant la cérémonie en français puis en chantant également en français une chanson intitulée « Mon truc en plume ». L’hommage vibrant à Zizi Jeanmaire fut absolument grandiose. Tout le monde en bord de Seine fut ravi de (re)voir la géante Gaga.

Cette cérémonie était tellement importante. Les journalistes accrédités, venus du monde entier, étaient plus que stressés. C’est toute une génération de journalistes qui découvre les Jeux, à la maison. Le stress s’est parfois ressenti, la fatigue aussi, apportant avec eux  quelques coquilles comme lorsqu'Olivaie Leray, journaliste sportive et chroniqueuse dans l'émission "Tout le sport",  décrit LeBron James comme une légende des Spurs avant de se corriger dans la seconde, rappelant sa franchise actuelle, les Los Angeles Lakers.

Un stress qu’avait l’air de partager la toute-puissante Serena Williams, au micro de Nagui et Anne-Sophie Lapix. La quadruple médaillée d'or Olympique a gentiment accepté de parler en français, une langue qu’elle maîtrise, quitte à se perdre dans le choix des mots

La tirade de Marie-José Pérec juste après le passage de cette autre légende, au même micro, fut purement et simplement une ode à l’Olympisme, aux Jeux Olympiques.

Voir Martin Fourcade et Michael Phelps ensemble m’a ramené tant d’années en arrière, avec tant de souvenirs. Cela m’a également rappelé que la France accueillera les Jeux Olympiques d’hiver en 2030. LE gros évènement après Dakar 2026 et ses jeux Olympiques de la jeunesse.

À titre personnel, je ne suis absolument pas fan de métal mais mince, quelle claque m’a mis Gojira ! Je ne sais pas si j’irai les écouter mais quel pied j’ai pris de les voir jouer ! Encore une fois, exceptionnel.

Je pense qu’avoir suivi cette cérémonie sur FranceTV et avec Daphné Bürki a rajouté quelque chose. Une grâce supplémentaire. Elle a avoué avoir travaillé dans le plus grand secret sur cette cérémonie depuis deux ans.

Le petit coup de fil à Thomas Jolly en direct juste avant que cela commence a rendu cette cérémonie presque intimiste. Chaque moment qu’elle connaissait évidemment par cœur, c’était un accomplissement, une case cochée, et cela avait l’air d’être encore plus beau que ce qu’elle et ses équipes avaient imaginé. Entendre les « waouw », « attention là », puis la voir en pleurs à la toute fin de la cérémonie restera comme l’un des moments forts de cette soirée. Le sport, c’est ça, les émotions. J'ai presque eu envie de lui écrire pour la féliciter, c'est dire ! En même temps, cette cérémonie c'est une cérémonie durant laquelle ils ont pensé à tout. Le fait de placer des poteaux à tel endroit et pas un autre pour respecter la faune au sein de la Seine, le fait d'emprunter des tenues au LIDO, d'acheter sur Vinted ou en seconde main plus classique, de démarrer la cérémonie assez tôt pour utiliser moins d'énergie etc

La Garde Républicaine qui chante « For me formidable » de Charles Aznavour puis les premières notes de « Pookie » qui résonnent. Mon Dieu, quel symbole absolu ! Pour rappel, les portes de l’Institut de France ne s’ouvrent que devant le pape et le président, et désormais Aya Nakamura. Quel symbole. La France, c’est ça. Cette fille de quartier qui nous fait kiffer depuis une dizaine d’années, qui en prend plein la gueule mais qui s’accroche à son rêve encore et encore jusqu’à devenir la chanteuse française numéro 1 dans le monde. Jusqu’à devenir une référence mondiale. "Je ferais mieux d'aller choisir mon vocabulaire, pour te plaire dans la langue de Molière" qui bien qu'issu de la chanson de notre regretté Charles national, est tellement symbolique. Rappelons-nous des heures et heures de débats sur les différents médias au sujet d'Aya. Mais magré tout, la voici, faisant rayonner la France et son patrimoine à l'échelle mondiale.

Aya Nakamura lors de la cérémonie d'ouverture des JO Paris 2024

C’est la preuve que c’est possible, c’est un symbole de représentation pour toute une génération de jeunes filles qui, je l’espère, continueront de prendre cette grande dame comme modèle et exemple. Et puisque l’on parle de cela, que dire d’Axelle Saint Cirel ? Une femme noire, sous afro, qui chante La Marseillaise seule, sur le toit du Grand Palais, alors qu’il y a trois semaines, le pays était sur le point de se briser. Ce qui est encore plus beau, c’est que la famille d’Axelle a découvert cette performance en direct à la télé. Surprise totale et quelle fierté, j’imagine.

Axelle Saint Cirel chantant la Marseillaise lors de la cérémonie d'ouverture des JO à Paris.

Quelle pouvait être une meilleure plateforme que la cérémonie des JO pour mettre en avant dix femmes exceptionnelles de l’Histoire de France ? Les 10 femmes en OR sont :

  • Olympe de Gouges : Féministe française du XVIIIe siècle, auteure de la "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne".
  • Alice Milliat : Pionnière du sport féminin en France, fondatrice de la Fédération des Sociétés Féminines Sportives de France.
  • Simon de Beauvoir : est une philosophe et une écrivaine, figure de proue de la lutte pour l'égalité des sexes et contre toutes les formes d'injustices.
  • Gisèle Halimi : Avocate et militante féministe franco-tunisienne, cofondatrice du mouvement Choisir la cause des femmes.
  • Paulette Nardal : Écrivaine et militante politique martiniquaise, figure importante de la négritude.
  • Jeanne Barret : Première femme à faire le tour du monde, botaniste française déguisée en homme.
  • Christine de Pizan : Première femme de lettres professionnelle de la France médiévale, auteure de "La Cité des dames".
  • Louise Michel : Révolutionnaire et figure emblématique de la Commune de Paris, surnommée la Vierge rouge.
  • Alice Guy : Première réalisatrice de films de fiction, pionnière du cinéma narratif.
  • Simone Veil : Femme politique française, survivante de la Shoah, ministre et présidente du Parlement européen, connue pour la loi sur l’IVG.

La délégation algérienne, qui durant la parade sur la Seine a lancé des fleurs dans l’eau, pour rappeler l’horrible crime perpétré par la police française le 17 octobre 1961 et donc honorer les victimes. Quel geste d’un extrême courage. Les Américains ont vraiment ce flow qui leur est propre, voir LeBron James et Coco Gauff être les porte-drapeaux, Simone Biles sourire avec des étoiles dans les yeux comme si c’était ses premiers jeux, c’était absolument grandiose mais alors l’arrivée de l’équipe de France m’a laissé sans voix. Une fierté absolue. Voici champions, vos champions, nos champions ! Le tout, sur « Lettre à France » de Polnareff.

J’ai eu des yeux d’enfants durant toute la cérémonie mais à son paroxysme quand ce cheval a traversé la Seine. L’image est juste ahurissante. Le président de la République a proclamé les Jeux Olympiques ouverts à 22h54, en toute sobriété, ce qui est assez rare pour être souligné, n’est-ce pas Jupiter !

Mais la fin de la cérémonie restera comme l’un des plus grands moments de ma vie sportive. Je le raconterai à mon fils, Zinedine Zidane qui récupère la flamme, la donne à Rafael Nadal, le plus parisien des Espagnols (14 titres à Roland Garros) puis Rafa qui va monter dans un bateau pour rejoindre Nadia Comaneci, Carl Lewis et Serena Williams, rien que ça !

La tour Eiffel n’a jamais été aussi belle et je pense qu’elle ne le sera jamais plus, sauf peut-être à mon mariage, qui sait ? Mais permettez-moi de vous conter à nouveau l’enchaînement légendaire, on n’a pas vu mieux depuis les trois Ligues des Champions du Real Madrid ! Amélie Mauresmo qui relaie en premier, court jusqu’à la pyramide du Louvre pour donner la flamme à Tony Parker. Les deux courent ensemble puis rencontrent Marie-Amélie Le Fur, amputée et détentrice de 9 médailles olympiques, Nantenin Keïta, athlète quadruple médaillée olympique, albinos et malvoyante mais également fille de la légende Salif Keïta et le six fois consécutif champion du monde et champion olympique en titre Alexis Hanquinquant, qui eux-mêmes relaient à Mickaël Guigou, légende du handball, qui relaie à son homologue féminine Alison Pineau, qui relaie à l’ancien porte-drapeau Jean-François Lamour puis je ne vais pas tous les citer mais on a eu droit à David Douillet, Clarisse Agbegnenou, Alain Bernard, Laure Manaudou, ou encore Charles Coste, le doyen des champions olympiques (né en 1924) pour qu’au final, tous ensemble, ils permettent à Marie-José Pérec et Teddy Riner d’allumer ensemble la vasque finale, qui pour la première fois, n’est pas allumée dans un stade. Le tout, pendant que « La Môme » d’Édith Piaf est jouée.

Marie-José Perec & Teddy Riner allumant la vasque olympique. / TRUSTMAG n'a aucun droit sur cette image.

Quelle fierté pour la Guadeloupe et tous les territoires français ultramarins, des territoires qui ont tant donné au sport français et à la France métropolitaine dans un sens plus large sans jamais obtenir, en retour, la considération qui leur est due.

Le clou du spectacle, le main event, c’est juste Céline Dion, du haut de la Tour Eiffel, rien que cela, qui rechante devant un public, quatre ans après, qui ne demandait que cela. Quelle beauté dans le geste. Léa Salamé parlait de Maria Callas et comment la contredire ?

Ces JO nous ont rassemblés et rendus fiers d’être français. Laurent Delahousse qui nous dit qu'en tant que journaliste, après avoir passé des semaines à raconter des histoires assez négatives, à sentir le pays se déchirer à maintes reprises, on aime encore plus cette cérémonie. Là aussi, comment le contredire ?

On n’oublie rien, surtout pas que 12 millions de français ont voté RN mais pour l'instant, vive les Jeux Olympiques, vive les Jeux Paralympiques et vive la France.