Hey, la famille ! Pour cette nouvelle saison de Focus, nous avons décidé de vous présenter Bénédicte, makeup artist et fondatrice de HouseOfBeesublimate. Cette jeune femme, joviale, pleine d'entrain et déterminée nous a partagé son histoire, sa passion et quelques précieux conseils qui nous en sommes sûrs vous serviront énormément.
C'est au cours d'une de ses prestation que nous avons réaliser cette interview exceptionnelle !
Réalisée, il y a quelques semaines :
Trustmag (TM) : Hello !Bénédicte, nous allons commencer par ta présentation. Que veux-tuque nos lecteurs sachent de toi ? Que fais-tu ? Qui es-tu ?
Bénédicte : Alors... Salut, salut ! Je m'appelle Bénédicte, j'ai 23 ans bientôt 24 ans . Euuh... actuellement, qu'est-ce que je fais dans ma vie ? Je suis makeup artist mais je ne l'ai pas toujours été, ça n'a pas été ma première vocation.
J'ai d'abord fait des études enmarketing/commerce, ce qui n'a pas été une très grande réussitemais je suis allée au bout de mes études sauf que je n'ai pasobtenu mes diplômes. Après, j'ai retenté de repasser les diplômemais je n'ai pas réussi. Entre temps, j'avais commencé le makeup enparallèle de mes études, notamment, durant mes premières annéesde DUT.
Au départ, c'était un plaisir,c'était un loisir, quelque chose que je faisais « for fun ».Enplus, j'ai des grandes sœurs à moi qui me demandaient de venir lesmaquiller pour des mariages etc... Du coup, je me suis lancée vers16-18 ans. Vers mes 19 ans, je me suis dit : « pourquoipas en faire quelque chose de plus sérieux ». C'est là quej'ai commencé ma page Beesublimate à l'époque.
TM : Depuis quand tu ascette passion pour le makeup ?
Bénédicte : Le makeup, je n'sais pas d'où c'est venu parce que ma mère ne se maquille pas. A part mettre du mascara, du rouge à lèvres ou de temps en temps du fond de teint où de la poudre, elle ne se maquille pas. Du coup, je ne sais pas vraiment pas d'où c'est venu mais depuis toute petite, j'aime le maquillage. Euuh... Depuis que je suis petite, j'aime ça mais cela n'a jamais été une obsession parce que ma mère m'interdisait de me maquiller. (Rires)
On va dire que ça a commencé vers mes11-13 ans et d'ailleurs elle était étonnée ! Elle me disaitsouvent : « Moi,je n't'ai pas appris à te maquiller !Où tu as appris tout ça ? ». C'est venu tout seul. Vousavez nous on a grandi dans la génération Youtube etc... Tu as desastuces, des conseils pour les produits, des conseils beautés. Bahdu coup, c'est là qu'est venu la passion entre guillemets, mais, ças'est plus accentuée quand j'ai grandi, c'est-à-dire après mes 18ans. En fait, j'ai déjà, une touche artistique, j'aime beaucoup ladanse, la musique, tout ce qui touche à l'art. C'est vraiment monkiffe.
TM : Du coup, tu as ouvertta page à 19 ans mais auparavant as-tu déjà bossé dans lemakeup ?
Bénédicte : Oui ! Ah, j'ai oublié de mentionné. J'ai bossé dans le makeup euh... Allez, durant trois longs années à Sephora ; tout d'abord, j'ai fait un an d'intérim en tant que caissière (on commence comme tout le monde), ensuite, j'ai fait un stage en parfumerie. En fait, tous mes stages pour mes études, je les ai fait chez Sephora.
D'abord, j'ai commencé à Strasbourgparce que je suis strasbourgeoise de base. Après, j'me suis dit lorsde ma deuxième année de DUT : « pourquoi pas se lancerdans un Sephora un peu plus grand » et j'me suis dit ;« Ah, tentons l'impossible » et je suis venue sur Parisdéposer mon CV au Sephora Haussmann. Et ça a marché, j'ai faitdeux mois de stage en parfum mais il faut savoir que chez Sephora, ilfaut être polyvalente. Après mon stage, j'ai enchaîné avec deuxmois de CDD pour l'été où j'étais vraiment conseillère. Ensuite,lors de ma licence pro j'ai continué chez Sephora pendant un an entant qu'apprenti manager, toujours chez Haussmann. Ce fut une bonneexpérience, rude parfois, c'est le monde du travail hein... Cela m'aappris énormément de choses. Et là par contre, j'ai pris mon piedparce que j'ai beaucoup conseillé en maquillage. J'étais enspécialité maquillage, chez Sephora, il ne dise pas maquillage maiscouleurs. J'ai également fait les soins. Ce qui est bien chezSéphora, c'est que tu es amenée à rencontrer plusieurs expertsbeauté et pas seulement ceux dans le maquillage. Du coup, tuapprends beaucoup sur la peau, sur le maquillage.
TM : Mais pourquoi« Beesublimate » ?
Bénédicte : Alors, les anglophones quand tu as un prénom qui commence par B, leur surnom c'est « Bee ». Et moi je m'appelle Bénédicte. Mais Be c'est aussi le verbe « être ». Au départ, je voulais l'appeler « Be Sublimated » ( être sublimé) mais je ne trouvé ça pas très parlant. Du coup, j'ai connecté le « Be » du verbe et celui de mon prénom, d'où le « Bee » et j'ai coupé le « sublimated » en « Sublimate ». « Mate » parce que ça représente l'autre et moi je m'attarde énormément sur l'autre.
TM : Quelles sont lesexpériences les plus marquantes de tes années chez Sephora ?
Bénédicte : Ce qui m'a marqué dans le bon sens chez Sephora, ce sont les mise en beauté puisque cette année j'avais mis Beesublimate en strand by. Il y a aussi le fait de conseiller les gens et voir leur statisfaction. C'était vraiment mon délire, je kiffais ça et jusqu'à aujourd'hui , j'aime ça. Après, ce qui m'a marqué un peu plus négativement, c'est qu'il y a beaucoup de concurrence interne mais il faut s'y faire.
TM : Du coup, ça faitcombien de temps que Beesublimate tu es vraiment dedans ?
Bénédicte : En gros, Beesublimate ça fait un peu plus de cinq ans que ça existe. Lors des deux premières années, j'étais à fond sur Strasbourg mais c'était compliqué d'avoir de la clientèle parce que contrairement à Paris, les gens ne font pas se faire maquiller pour des mariages. On va dire que
sur Paris ça fait depuis 2017 que je suis à fond donc à peu près deux ans et demi.
TM : On va reparler makeup,un peu plus loin dans l'itv mais là je voudrais savoir si à unmoment tu n'as pas douté. Notamment lors de ton déménagement àParis ?
Bénédicte : Après moi venir à Paris, c'est pas ma volonté , c'est une volonté divine, je précise. Venir à Paris, ça n'étais pas ma volonté propre. Moi, je pensais que j'allais quitter le foyer classiquement, On vient te marier, tu sors du foyer... Mais Dieu en a voulu autrement. Il faut savoir que je l'avais déjà fait une fois pour ma première année de DUT à Lyonque j'ai redoublé mais sauf que je n'étais pas prête. Du coup, je suis retournée chez mes parents et j'me suis dit que je partirai de chez mes parents que quand je serai prête. Tout ce que je vais faire va se concentrer à Strasbourg et si je dois partir quelques part, ça sera pus tard. Mais euh... Dieu en a voulu autrement, il a un plan.
En plus, je suis de nature assezcourageuse ce qui fait que je n'ai pas eu réellement peur. Donc, lefait de changer de ville pour tout recommencer ça ne m'a pas faitpeur.
TM : Du coup là, on vareparler du makeup plus du côté pratique : lorsque tu reçoistes prestations qu'est-ce que tu fais en amont ? Ou encorequelles sont tes inspirations ?
Bénédicte : Alors, tout dépend la prestation. Quand on a une mariée, on se prépare en amont, Amont, AMONT ! Il faut vraiment bien se préparer : Prendre contact avec elle, connaître ses goûts en termes de maquillage ou encore du choix des produits. Moi en générale, ce que je propose c'est un rendez-vous d'essai, c'est là que tu connaîtras réellement la mariée et ses goûts. Après pour tout ce qui est prestations classiques, je n'ai pas réellement de préparation si ce n'est celui de mon matériel. Dans un second temps, je prends contact avec elle puis je lui demande si elle a une idée de ce qu'elle veut ou bien je lui envoie des modèles que j'ai déjà fait.
En ce qui concerne mes inspis makeup,moi, c'est les américains. Mais, mais, mais ! Moi, je prône le« sublimage », le fait de sublimer quelqu'un. Je ne prônela transformation, je ne supporte pas transformer le visage des gens.Moi, je veux souligner la beauté, révéler la beauté de lapersonne que je maquille.
Du coup, mes inspirations, on va avoirKill Pretty, maquilleur célèbre aux Etas-unis, ou encoremakeupShayla. Elle m'inspire parce que c'est une boss. Elle pousseles gens à bosser parce qu'elle dit qu'elle a bossé pour obtenirtout ce qu'elle a. Elle transmet le fait qu'il ne faut jamais lâcher.
En France, il y a Adjinaya que j'aimebeaucoup parce que c'est vraiment une artiste mais ce n'est pas unstyle qui me correspond. Après, on a Richie makeup que j'aimebeaucoup parce que je m'identifie à sa manière de maquiller, c'estvraiment sublimer quelqu 'un.
TM : Une question plusgénérale sur le monde du makeup : penses-tu que l'arrivée deRihanna avec Fenty Beauty sur le marché a changé quelque chose ?Penses-tu qu'elle a bouleversé le monde du makeup ?
Bénédicte : Alors Rihanna, c'est une boss mais je ne dirais pas qu'elle a changé le « game » plutôt qu'elle a bousculé le « game ». Dans le sens où dès qu'elle est arrivée tout le monde à commencer à trembler. Elle a ramener des teintes qu'on ne trouvait pas avant chez d'autres marques de makeup. Les marques ont commencé à reprendre ses arguments : « Nous aussi, on a quarante shades pour toutes les peaux,toutes les carnations». Elle a bien travaillé son sujet en plus ses produits ne sont pas mal.
TM : Là, on va s'intéresserau marché du makeup en France : En ce moment, de nombreuxmakeup artist fleurissent sur les réseaux en France. Ne penses-tupas que le secteur va finir par être encombrer comme d'autressecteurs artistiques ? Est-ce que tu penses que la formation estessentielle ?
Bénédicte : GIIIIIIRLS Formez-vous ! Moi, je suis en train de chercher une formation parce que j'ai appris sur le tas même si j'ai des formations pratiques. Il manque la formation certifiante. Ces formations d'apprendre de nombreuses choses qui font qu'aujourd'hui je suis compétente pour certaines choses mais je cherche toujours à me former. Le plus importante dans le makeup, c'est de se former petit à petit parce qu'il y a toujours des nouveautés ( produits, techniques...)
Après dire que ce sera un marchésaturé, non. Quand je travaillais chez Sephora, j'ai compris qu'unefemme se maquille tout le temps, une femme achète toujours dumaquillage. En plus, on aura toujours envie de se faire maquillerpuisque c'est une pratique qui rentre de plus en plus dans les mœurs.Par exemple, aux Etas-Unis, cette pratique est déjà entrée dansles mœurs puisque payer un maquilleuse pour me faire maquiller pourun événement, c'est tout à fait normal. Donc, moi je pense que lemarché ne sera pas saturé. En prenant mon exemple, si je comparemes demandes de prestations de cette année et celles de l'andernier, il n'y a pas photo.
TM : Tout à l'heure de tesmeilleurs souvenirs lorsque tu travaillais à Sephora, maintenant,nous aimerions connaître ton meilleur souvenir en prestation.
Bénédicte : Hmmm... Ma première mariée à moi toute seule...
TM : A toi toute seule ?Parce qu'avant tu maquillais avec quelqu'un ?
Bénédicte : Avant je maquillais avec Slimane Beauté. C'est une maman à moi , Maman Sylvie Manene, qui a cru en moi . Quand elle a vu que je maquillais, elle a cru en moi, elle a cru en mes capacités et du coup, elle m'emmenait maquiller des mariées avec elle. Cela a été de très belles expériences mais ma première mariée à moi toute seule, reste mon meilleur souvenir . J'm'en rappelle c'était Jaëlle, c'était un amour, je l'ai suivie toute la journée. En fait, dans le pocessus dela prestation le jour J, il faut avoir en tant que maquilleuse beaucoup de sagesse et avoir un grand sens de l'accompagnement.
C'était stressant, c'était épuisantmais j'ai kiffé l'accompagner toute la journée pour tout sesmakeup. C'était l'une des plus belles expériences d'accompagner unefemme le jour qui est censé être le plus jour de sa vie.
Moi, ce que j'ai vraiment aimé, c'estle coté humain de la prestation. C'était émouvant.
TM : En parlant de ça, il ya une question qui me vient : Comment tu organises ta journéeprestation pour une mariée ?
Bénédicte : j'vais avoir plusieurs forfaits. T'as des forfaits où la mariée te veux vraiment toute la journée auprès d'elle ( pour la mairie, l'église ou encore la salle, des retouches makeup ) ou bien des prestations One Shot : Je viens , je te maquille puis je pars.
TM : Nous arrivons aux termes de notre entretien, du coup, nous aimerions savoir, si tu pourrais faire ta vie là dedans ?
Bénédicte : Pour l'instant, je pense que c'est un projet de vie là. Comme je dis, c'est une passionn quelque chose que je développe, c'est aussi un don que Dieu m'a donné que je dois fructifier. Après, il faut savoir que dans le makeup, il faut évoluer, voir autre chose, des choses annexes. C'est un secteur qui m'a été donné certes mais je ne vais pas être tout le temps à maquiller, maquiller, je dois fructifier l'argent. Il faut être intelligente, penser faire des formations, des masterclass, lancer une ligne de produit, lancer une marque. En fait, il faut rester dans le secteur mais avoir plusieurs cordes à son arc. Donc, oui, je pense faire ma vie dans le secteur de la beauté mais pas uniquement à maquiller, maquiller. Je me ferais travailler plus tard dans le cinéma, les plateaux télés, des expériences artistiques.
TM : D'ailleurs en parlantde Masterclass, quel a été lors de masterclass en Janvier dernier ?
Bénédicte : Moi, j'ai aimé la masterclass mais c'est un concept que je pensais relancer annuellement, j'y réfléchis encore. J'y réfléchis encore parce que fut que c''est un concept qui est devenue très tendance, il y en a partout. Après, j'ai aimé mais j'ai vraiment des axes d'améliorations majeurs. Organiser un événement les gars, ouuuuuf... Waouh... C'est stressant. Sachant que j'ai organisé ma masterclass en deux mois, il fallait trouver les prestataires, les sponsors... J'me rappelle qu'à deux semaines de la masterclass, j'avais toujours pas de traiteurs salés. Il y a trop de choses à prévoir. C'est kiffant, c'est une adrénaline mais c'est stressant. Franchement, j'étais fatiguée à la fin de l'évènement. Ce que j'ai aussi aimé, c'est le fait de m'adresser aux gens, les conseiller, leur apporter un plus. C'était vraiment une très très belle expérience.
TM : Là, on va passer à lapartie conseils pour ceux qui hésiteraient à se lancer et ceux quice sont lancés mais qui doutent.
Bénédicte : Il y a un conseil qu'on donne tout le temps mais qu'on écoute jamais, c'est la constance. C'est-à-dire que même au niveau du travail, il faut être constant. Si vous avez des réseaux sociaux, une vitrine que vous entretenaient, communiquer tout le temps. Moi, j'ai un problème c'est que je ne suis pas constante avec ma communication sur les réseaux sociaux. Etre constant vous apporte des clients, de la visibilité, de planifier d'autres projets autour du makeup. Ensuite, beaucouo, beaucoup travailler.
Si quelqu'un veut se lancer, lance-toien fait ! Fais ce que t'as à faire mais avant de te lancervérifies que tu es fait pour ça . C'est un métier où il y a pasmal d'inconvénients donc si tu n'es pas capable de les supporter,oublies !
Il faut que tu les dans les tripessinon ne le fais pas. Une fois que tu l'as dans les tripes tu neregardes plus aux inconvénients. Il faut que ce soit quelque chosepar laquelle tu es passionné(e), pour lequel tu as une vision.
TM : Pour finir, as-tu desprojets ?
Bénédicte : oui, énormément mais j'aimerais ne pas trp communiquer dessus. Mon projet à court terme là, c'est de me former, avoir une bonne formation certifiante qui me permettra d'accéder à d'autres secteurs d'activités.
TM : Nous avons terminés.Ce fut un plaisir de discuter avec toi.
Bénédicte : Merci à vous ! Ce fut un plaisir !
La famille, nous sommes arrivés à la fin de notre interview, merci de nous avoir lu ! Vous trouverez ci-dessous, une galerie de photo de la prestation de HouseOfBeesublimate à laquelle nous avons assisté. La vidéo est d'ailleurs disponible dans notre IGTV.
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